Dans le cadre du partenariat avec « Sciences à l’école », opération « Experts à l’école » et l’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale, tous les élèves de 3e du Collège La Salle St-Bernard, ont assisté à des visioconférences les 18 et 19 mars 2024. L’IRCGN, situé à Pontoise au nord de Paris, comprend différents départements comme : balistique, physique-chimie, empreintes, signal-image parole, faune et flore forensiques FFF, microtraces et microanalyses, document…
C’est dans cet institut que se fait l’analyse de traces spécifiques, prélevées sur le terrain par des TIC, Techniciens d’Information Criminelle, comme : des empreintes, des traces de peinture, de pneu, de sang, d’ADN, des douilles…
Deux experts ont mené ces visioconférences : le major Olivier Maresca et l’adjudant Ronan Le Douaron, tous deux depuis 21 ans dans la gendarmerie.
Le but de cette visioconférence était que chacun des deux experts nous présente son parcours professionnel afin d’acquérir des connaissances sur les métiers de la gendarmerie et d’enrichir ainsi notre parcours avenir. L’orientation en 3e est un enjeu important. Ainsi nous avons appris que la gendarmerie recherche des profils très différents pour mener à bien toutes ses actions.
Le Major Olivier a, lui, obtenu un bac scientifique puis a fait des études scientifiques aboutissant à l’obtention d’un doctorat en chimie. Il a pu ainsi accéder au grade d’expert en analyse chimique. Il travaille dans le département physique chimie et est spécialiste des traces de peinture. Quant à l’adjudant Le Douaron, il a obtenu un bac technologique et a ensuite passé le concours d’entrée dans la gendarmerie. Tireur de longue date, sa connaissance des armes lui a permis de pouvoir prétendre à son poste d’expert en balistique.
Il travaille dans le département balistique avec 15 autres gendarmes. L’entretien nous a permis d’apprendre qu’il y a 3 catégories de gendarme : les officiers, le plus haut grade, qui sont dans la direction et le management, les sous-officiers qui représentent la plus grande main d’œuvre puis les hommes de rang. Actuellement, pour devenir sous-officier, après avoir obtenu n’importe quel bac (général, technologique ou professionnel) il faut passer un concours avec au programme des épreuves sportives (circuit à effectuer en suivant des consignes précises en un temps donné), de culture générale, de maths et une dictée. Les deux experts soulignent le fait qu’une bonne maîtrise de la langue française et de l’anglais ainsi qu’une bonne culture générale sont indispensables, tout autant que l’est un bon équilibre physique et psychologique, notamment grâce au sport. Après l’obtention du concours, les élèves gendarmes apprennent à être de bons militaires et à travailler en équipe lors d’une formation de 10 mois qui se termine par un stage sur le terrain. Pour finir, les 2 gendarmes nous ont présentés leur quotidien : vie en caserne (logements gratuits attitrés qu’ils sont obligés d’occuper), disponibilité permanente, 9 semaines de permissions par an.
Cette année sera particulière à l’occasion des JO, ils ne pourront prendre que 2 semaines durant la période estivale. Ils ont été très clairs sur leur statut de militaire qui les différencie des policiers.
En ce qui concerne leur solde (salaire pour les civils), celui d’un élève gendarme est de 1700 euros par mois, il évoluera en fonction du grade et de l’ancienneté. Certains, comme nos experts peuvent aussi toucher en plus, des primes de haute technicité, primes d’expertises. Nous avons trouvé cette expérience très enrichissante et très intéressante, même si on ne veut pas devenir gendarme, il est très important de découvrir des métiers.
Un grand merci à Olivier et Ronan d’avoir pris du temps pour nous présenter leur métier, et à nos professeurs sans qui cette conférence n’aurait pas pu se faire.
Chiara Peretti et Titouan de Failly 3E